QUESTION ECRITE AU PRESIDENT DU CONSEIL REGIONAL
(Article 14 du Règlement intérieur)
Objet :
Recherche sur le développement des méthodes alternatives à l’expérimentation
animale
Le
constat est aujourd’hui partagé par de nombreux chercheurs et citoyens que les
expériences scientifiques sur les animaux coûtent chères et sont cruelles, et
mènent à des résultats faussés qui sont souvent inapplicables aux humains. De
nombreuses associations participent à la collecte de fonds pour des méthodes de
recherche sans tests sur les animaux
Par exemple,
en Alsace, le comité scientifique Pro Anima, formé autour d’un
conseil de chercheurs, d’universitaires et de membres du corps médical, tous bénévoles
,œuvre avec des laboratoires partenaires au développement de programmes
thérapeutiques répondant aux défis que posent les grandes pathologies
contemporaines, cancers, maladies neurodégénératives…Sa plate-forme citoyenne
de collecte de fonds EthicScience dédiée à la promotion des
méthodes de recherche sans tests sur les animaux, fondées sur les
connaissances scientifiques les plus avancées, se donne pour mission de faire
progresser la science pour nous assurer une bien meilleure santé. L’association
a ainsi
soutenu une modélisation de cancer en 3D réalisée avec l’aide de tissus
humains, la création d’un nouveau modèle
de peau synthétique ou un modèle de mini-cerveau à base de cellules souches.
On
sait que les plus grandes découvertes thérapeutiques ont été
faites par l’observation
clinique et l’épidémiologie. Une espèce
ne peut pas prédire l’effet d’une substance ou d’un médicament sur une autre
espèce. Par exemple, le chimpanzé, dont le génome présente 98,5 % d’homologie
avec celui de l’homme, est insensible au virus du sida. Il est aussi peu
affecté par le virus de l’hépatite B. Le persil tue le perroquet alors
qu’il a des propriétés anticancéreuses pour l’homme, le paracétamol empoisonne
le chat, etc. Et les animaux ne souffrent pas de nos modes de vie : tabagisme,
alcool… Selon une étude britannique menée de 2002 à 2012 sur la maladie
d’Alzheimer, 99,6 % des médicaments testés sur les animaux ont échoué sur
l’homme. Enfin, la prestigieuse revue scientifique The Lancet nous apprend
aussi que 197 000 européens perdent la vie prématurément suite aux effets
secondaires des médicaments testés longuement sur les animaux.
Nous
interrogeons donc la Région :
-
Quelles
possibilités et quels dispositifs régionaux peuvent permettre de soutenir des
laboratoires ou autres entités œuvrant pour de la recherche sur des méthodes
alternatives à l’expérimentation animale ? Existe-t-il aussi des
dispositifs européens ?
-
Plus
généralement, de quelle manière la Région Grand Est peut-elle soutenir une association
telle que celle précitée dans ces projets ?
Jordan Grosse-Cruciani, Fabienne Cudel,
Thierry Gourlot, Corinne Kaufmann, Laurence Burg, Hervé Hoff
Conseillers
Régionaux du groupe CNIP-Divers droite
Brigitte Stiegler
Conseillère
Régionale Non Inscrite (Indépendante)
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